Les populations de Goué et de Donsin font face depuis une semaine maintenant à une importante coupure d’eau. L’or bleu servi par l’Office national de l’eau (O.N.E.A.) devient introuvable dans les robinets et les bornes fontaines à Donsin et Goué depuis la date 09 décembre 2022. Cette pénurie n’est pas sans conséquences sur les activités socio-économiques des populations. Une équipe de Yirimedia.com a fait le constat pour vous en cette matinée du 15 décembre. Lisez !!!
« L’eau, c’est la vie » a-t-on l’habitude de dire. On peut donc conclure que sans eau, c’est la mort. C’est cette situation que les populations de Donsin et de Goué traversent depuis sept (07) jours maintenant. Pas une seule goutte d’eau provenant des robinets et des fontaines publiques. Cette situation n’est pas sans conséquences sur les activités socio-économiques des habitants.
Sur le long de la voie reliant Donsin à Goué, s’érige une borne fontaine à l’entrée du “yaar” de Donsin. Il est 10 h 05 mns quand nous nous déportions au niveau de cette borne fontaine, les attroupements auxquels on était habitué font place à un désert d’usagers.
Même les bêtes qui faisaient souvent le défilé pour s’abreuver sont abonnées aux absents. Sauf les quelques bidons et autres récipients désespérés déposés ça et là qui se font servir à volonté les rayons bien chaleureux d’un soleil qui monte au Zénith. Et la maîtresse des lieux avec l’air désespérée vérifie à chaque instant la présence du liquide précieux. « La coupure d’eau nous a tous surpris. Moi-même qui suit la vendeuse, je n’ai pas été informée d’une quelconque coupure. C’est quand je suis venue pour ouvrir que j’ai constaté qu’il n’y avait plus d’eau qui sortait. On croyait à un retour dans des délais courts. Mais 6 jours après, il n’en est rien. », soupire Émilienne Bouda, gérante de la fontaine d’eau.
À une centaine de mètres de là, se trouve une autre fontaine privée . Ici, il y a l’eau, puisque alimentée par un système solaire donc indépendant du circuit ONEA. Sur les lieux, nous rencontrions Sylvie Ouedraogo, venue chercher l’eau, qui exprime sa déception. « Nous avons maintenant des difficultés à nous procurer de l’eau. Avant, je partais puiser au niveau des bornes fontaines publiques. Là, je paie deux bidons à 25 f, mais ici, c’est un bidon à 25 f. C’est cher. » Accusée de surenchère, la vendeuse au niveau de cette fontaine rejette l’anathème sur elle. « Nous ne vendons pas cher. Moi, je me conforme aux prix déjà fixés au niveau des bornes fontaines privées. Nous ne vendions pas l’eau ici d’habitude. C’est à cause de la coupure que nous avons ouverte pour aider les gens. Si on dit aux gens de venir enlever gratuitement, nous aurons des problèmes avec les autres privés qui nous ont devancés. Nous aussi, nous ne sommes pas contents de la situation », a-t-elle indiqué.
À Donsin, l’eau se coupe et goutte à Goué…
Quand nous avancions vers Goué, un village voisin, le constat est plus ou moins réconfortant. Même s’il est vrai que les usagers continuent de faire de longues queues pour se procurer le liquide précieux, le débit est trop faible. Assise par terre et nourrisson entre les mains, Naforé nous explique que la coupure totale n’est pas intervenue à son niveau, cependant elle souligne que la quantité d’eau fournie habituellement connaît une baisse intensive depuis la perturbation. La zone de Donsin qui abrite le nouvel aéroport du pays vit régulièrement cette situation de pénurie d’eau. Quelque chose doit être fait à ce niveau, pour permettre aux populations d’être dans leurs droits d’accès à l’eau potable. Du reste, la nationale de l’eau fera œuvre utile en communiquant sur ces genres de problèmes afin de limiter les désagréments au niveau de ses abonnés. Au moment, nous couchons ces lignes, les populations s’attendent à un retour très rapide de l’eau dans les vannes des bornes fontaines publiques.
Issa Sidwayan TIENDREBEOGO