- Dans la chronique de ce jour Oumarou, OUEDRAOGO,revient sur la question des formations continues dans le milieu éducatif au Burkina.Il y propose des recettes afin d’assurer des formations continues de qualité pour l’intérêt des enfants burkinabè.
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Imaginer ou penser, méditer et/ou dire simplement qu’il manque des ressources financières pour tenir convenablement les sessions de renforcement des capacités des acteurs de l’éducation relève tout simplement d’une une fuite de responsabilité. En un mot c’est l’attentat du devenir la nation.
La formation continue à travers le renforcement des capacités ou des conférences des acteurs du monde éducatif fait partie intégrante de la qualité du système éducatif. Puisque, si l’acteur est suffisamment nanti en compétences, il peut mieux investir et le résultat sera probant. À l’inverse, il contribuera à diminuer la qualité, la performance, l’efficacité et l’efficience des apprentissages et partant des résultats.
Pourtant, selon l’organisation internationale de la normalisation sous l’acronyme ISO 9001, la formation continue est un des critères pertinents pour prouver la qualité d’un système éducatif d’un pays. Et comme le dit l’adage, la formation n’a pas de prix car elle est le top management du processus de développement socioéconomique, environnemental et culturel d’un pays. C’est la source de l’ensemencement et des consolidations des divers savoirs pour un enseignement efficace et efficient.
Tous les ans, les autorités en charge de l’éducation peinent véritablement à jouer leur partition sinon leur devoir vis-à-vis d’une bonne formation continue conséquente des acteurs. La formation continue semble être un mirage si bien que nous pouvons affirmer que il y a de la négligence du côté de l’autorité. Cette façon de faire contribue à mettre à genou tout le système éducatif.
Considérons-nous seulement les aspects suivants :
Quatre jours est le chiffre numérique retenu quotidiennement pour la formation continue des acteurs de l’éducation. Des motions de recommandation ont toujours été formulées car l’éducation est complexe et multidimensionnelle mais cela restent dans des oubliettes. Pire encore, au lieu d’augmenter le nombre de jour, les autorités ont jugé bon de réduire, chose incroyable et mais vraie. Ces quatre jours réduits en trois veulent tout simplement ternir l’image des acteurs et terminer l’holocauste du système éducatif déjà agonisant.
Absurde encore, elles hachent les prises en charge des acteurs sous le label des contraintes budgétaires. Pourtant, dans le même ministère, des missions s’effectuent pèle mêle, des engins se payent à des sommes faramineuses, des séminaires se concrétisent pour toujours avec des couts exorbitants. Y a-t-il des agents qu’il faut mettre à l’aise et d’autres non ?
Nous sommes tous unanimes que la formation continue pour seulement trois jours dans ne peut impacter véritablement eu egard de profondeur de la question. Alors, si l’on veut transformer durablement la prospérité et l’émergence de notre cher pays, le Burkina Faso, il faut retenir les mesures suivantes :
Réhabiliter le droit des acteurs à travers leurs respects et considérations ;
Faire de la formation continue des acteurs de l’éducation, le tout premier grand défi à relever ;
Former conséquemment et qualitativement les acteurs en les traitant comme les autres agents du développement ;
Désintéresser les acteurs d’une véritable prise en charge ;
Remonter le moral des acteurs par le truchement des récompenses comme des lettres de félicitation, des voyages d’études, des décorations à tout agent éducatif ayant servi la Nation pendant quinze ans sans aucune légèreté aucune.
Ici, la motivation demeure inlassablement l’un des facteurs déclencheurs de la gestion axée sur les résultats dans le monde éducatif. Elle pourra faire l’objet d’une réflexion profonde lors de l’assise nationale qui se tiendra en novembre prochain. C’est en cela que l’on produira ensemble des futurs responsables à la hauteur de nos attentes pour modifier durablement le processus de développement socioéconomique, environnemental et culturel du pays.