Être professionnel dans un domaine de la culture n’est pas chose donnée, mais avec le désire et la volonté de mieux, l’on arrive à réaliser les rêves auxquels on imaginait impossible. Et à l’Université Norbert Zongo, s’identifie un talent en deuxième année de Lettres Modernes. Passionné des lettres, l’étudiant est aussi un fervent admirateur de l’art plastique quitte à choisir la vocation d’artiste portraitiste. Allons ensemble à sa découverte.
Jeune étudiant en lettres modernes passionné du beau depuis sa tendre enfance, Ismaël PAGABELEM a commencé à nourrir le désire des dessins en classe de CP2. Mais c’est notamment à l’âge de 10 ans que son véritable talent d’artiste se révèle en lui. Dès lors il se fraie en lui un chemin dans l’art plastique et même la peinture. « J’ai réalisé pas mal de caricatures, notamment les cahiers de présentations de la classe de CM2. Plus tard j’ai réalisé que j’avais un potentiel que je pouvais mettre à profit des autres et que ce serait une occasion d’exprimer mon amour pour les arts plastiques. J’excelle désormais dans la caricature des portraits depuis un certain temps », nous a-t-il confié. C’est ainsi qu’il se lança dans la réalisation des caricatures de certaines personnalités tels que des journalistes, stylistes, enseignants-chercheurs et bien d’autres.
Entre études et métiers d’artiste portraitiste, le jeune PAGABELEM a su aménager son temps afin de concilier ces deux domaines. A l’en croire, il s’organise en fonction du programme au campus et il porte la casquette de portraitiste lors de ses temps libres. « Jusque-là j’arrive à faire mes études et à dessiner en même temps. Alors en gros je dirai que tout se passe bien pour moi », peut-on l’entendre dire. De ce fait, le jeune Ismaël ne manque pas de quoi à assurer ses besoins élémentaires tels que sa restauration, son habillement… « Rien que la semaine dernière j’ai eu 30 000fr pour mes dépenses personnelles », se réjouit-il. Nonobstant, comme toute activité les difficultés n’en manquent guère et pour le jeune artiste, ces difficultés sont d’ordre morales et financières. « Le véritable souci c’est le manque de moyen financier pour acheter le matériel tels que les rames cartonnées format A3 et autres matériels tels que crayons, gommes, taille-crayons utilisés pour le crayonnage particulièrement », se lamente-t-il. Pour lui, l’art a aussi besoin d’être mis en valeur et le soutien des bonnes volontés est la bienvenue. Cependant grâce à sa passion pour l’art, sa séduction fleurie de jour en jour par référence à certains artistes plasticiens tels Anol EL PEMU et Basonka Bra OUATTARA dont il les idolâtre. Outre les études et l’art, il essaie aussi de faire ses pas à la plume journalistique. « La rédaction est une autre passion pour moi. C’est d’ailleurs ce qui m’inspire dans la fonction de journaliste caricaturiste dans les rubriques de journal » dit-il. Produit fin de l’université Norbert ZONGO il ambitionne grâce à ses études supérieures créer une école de formation dans le domaine de l’art plastique. Pour lui cette ambition ce veut de créer un espace de formation des nouveaux talents afin que la culture burkinabé connaisse une expansion dans ce domaine au plan international.
Dramane FAYAMA (Correspondant)