DEMISSION DE BASSOLMA BAZIE : AVEU D’IMPUISSANCE OU STATEGIE DE LUTTE ?

Celui que ses partisans appellent affectueusement le général vient de déposer sa lettre de démission de la fonction publique. Et pour raison, il soutient que le salaire ne saurait constituer un objet de chantage.Celui que ses partisans appellent affectueusement le général vient de déposer sa lettre de démission de la fonction publique. Et pour raison, il soutient que le salaire ne saurait constituer un objet de chantage.


P
our rappel, ce leader charismatique fait partie des sept cents agents (700) agents, environs, qui ont vu leur salaire suspendu en fin Mars 2020 suite à la grève de protestation contre l’élargissement de la coupure de l’IUTS sur les primes et indemnités des agents publics de l’Etat et du privé. La deuxième raison réside dans ce qu’il est convenu d’appeler une affectation arbitraire sous le voile d’affectation par nécessité de service dans un bureau. En effet, intervenant au Lycée Philipe Zinda Kaboré comme enseignant de classe option SVT, il vient d’être affecté à la Direction Régionale du centre dans son ministère de tutelle. Cette affectation intervient après la tenue d’un conseil de discipline dans lequel il a été reconnu coupable mais non sanctionné.
Au-delà de ces raisons avancées, des inquiétudes demeurent tout de même. Qu’est-ce qui a pu bien motivé cette démission ? Est-ce un aveu d’impuissance ou une simple stratégie pour prouver combien le combat est noble et se situe au-delà des intérêts personnels et égoïstes ?
Vu le CV de ce grand leader syndical à la tête la CGTB, cela ne souffre d’aucun doute sur sa volonté de poursuivre la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés et des masses populaires. Il aurait bien pu abandonner la lutte depuis longtemps et monnayer son savoir ailleurs mais il ne l’a pas fait. Le général veut à travers cette démission avoir les mains libres pour mieux peaufiner sa stratégie de lutte d’autant plus que les textes ne l’interdisent pas d’être toujours dans la CGTB. En effet, la confédération est ouverte au travailleurs du public et du privé. Du reste, c’est ce que lui-même fait savoir : un général n’abandonne pas ses troupes. La démission de la fonction publique n’est donc pas synonyme de démission à la tête de la CGTB.
Ainsi cette démission nous montre qu’on peut bien se battre pour un idéal, l’idéal de paix, de justice et d’équité et par ricochet pour un progrès véritable. La lutte menée par Bassolma traduit au sens noble du terme ce qui constitue même la valeur d’un homme : se mettre au service des autres, contribuer à l’épanouissement des autres, ne serait-ce qu’en leurs permettant d’avoir le minimum pour vivre décemment !

                                                                    DAKUYO Benjamin

 

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