Tradition: La cour royale de Ziniaré fait renaître le “KÉÔGO” ou le rituel de circoncision chez les Moosi.

Faire connaître les valeurs de l’Afrique authentique c’est l’objectif poursuivi à travers l’instauration de ce camp d’initiation appelé KÉOGO dans le village de Soulogo (Ziniaré). Cette initiative de la cour royale de Ziniaré a ouvert ses portes ce jeudi 02 mai et se tiendra jusqu’au 15 mai 2024. Pendant leur séjour les futurs initiés recevront des formations pluridisciplinaire qui leur permettront de pouvoir bien vivre dans la société.

 

La cour royale de Ziniaré dans sa volonté dite de “revolution traditionnelle” fait le KÉOGO, une tradition moagha abandonnée il y a plusieurs années maintenant.

Le “KÉOGO” est une pratique de la tradition moagha qui consiste à caserner des adolescents après les circoncision pendant 90 jours pour leur offrir une formation.Et cette formation qui touche à tous les aspects de la vie devrait permettre aux initiés de pouvoir bien s’insérer socialement.

L’instauration de ce camp d’initiation de façon symbolique est intervenue ce 02 mai 2024 à Soulogo à quelques kilomètres de la cour royale de Ziniaré. Ils sont une vingtaine d’adolescents qui se sont faits rôlés pour le “KÉOGO” de cette année.Mais pour les vingtaine KÉOGO cette formation durera deux semaines.

Pour cette première édition, les plus anciens considérés comme les instructeurs vont assurer la transmission des rites, des savoirs ancestraux aux plus jeunes que sont les candidats au KÉOGO.La circoncision l’étape par laquelle commence l’initiation a été fait par infirmier spécialisé.

Les sages qui participent à cette initiation, ont salué cette renaissance du KÉOGO et ils trouvent que c’est une opportunité d’enseigner aux générations présentes les fondements de la culture.

 

Selon Pierre Compaoré, un vieux du village de Soulogo, l’initiative en ces termes est très salutaire car elle permettra aux jeunes de renouer avec les valeurs ancestrales : “Nous saluons l’initiative à sa juste valeur car elle permettra d’enseigner aux enfants les valeurs ancestrales. Nous disons merci à la Cour royale et particulièrement à Naaba Sanem pour cette belle initiative.” Explique t-il.

Le sentiment de satisfaction est partagé par Timbila Saolla, un autre vieux ressortissant de Guiloungou “Nous sommes très émus ce matin. Cette initiative nous permettra d’enseigner à nos enfants l’éducation à l’ancienne qui forge l’homme“, souligne-t-il.

Le KÉOGO est bien plus qu’une simple circoncision ; c’est une tradition éducative et formatrice qui prépare les jeunes garçons à devenir des hommes respectueux de leur héritage culturel.

 

Noufou Guetwendé Sawadogo, qui a eu la chance par le passé de subir ce rituel apprecie et explique : “Le KÉOGO consiste à circoncire les enfants et à les rassembler pour les éduquer sur les valeurs humaines. Pendant cette période, les enfants ne sortent pas et aucune femme n’a le droit d’entrer dans ce cercle réservé exclusivement aux hommes. Ils doivent rester selon la tradition pendant 90 jours avant de sortir.”

 

L’atmosphère était celle d’un camp, les cris des casernés se mêlaient aux chants qu’entonent des sages, instructeurs pour la circonstance.

Cette initiative de Naaba Saneem Chef de Ziniaré s’inscrit dans la volonté du gouvernement de donner une place de choix à nos traditions et coutumes.

 

Jacob OUEDRAOGO

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