Secteur de l’immobilier : le dernier rempart pour une jeunesse en quête perpétuelle d’emploi à Ziniaré.

Le secteur de l’immobilier se présente comme un ultime espoir de réussite pour la jeunesse de Ziniaré. Presque tous se tournent vers cette activité dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie. Quelles sont les raisons de cet engouement ? Quels risques courent ces jeunes entrepreneurs immobiliers ? Comment réguler les services immobiliers dans la cité de Naaba Oubri ? Une équipe de reportage de Yirimedia a interrogé des acteurs du secteur pour recueillir leurs avis.

Une villa Duplex mise en location à Ziniaré dans la cité des force vive.

Le secteur de l’immobilier se présente comme un ultime espoir de réussite pour la jeunesse de Ziniaré. Presque tous se tournent vers cette activité dans l’espoir d’améliorer leurs conditions de vie. Quelles sont les raisons de cet engouement ? Quels risques courent ces jeunes entrepreneurs immobiliers ? Comment réguler les services immobiliers dans la cité de Naaba Oubri ? Une équipe de reportage de Yirimedia a interrogé des acteurs du secteur pour recueillir leurs avis.

Solange Belemviré, promotrice de l’agence immobilière “BMS”, la référence multiservices.

Le plus souvent, ces courtiers immobiliers sont motivés par le désir de gagner rapidement de l’argent, comme l’explique Solange Belemviré, promotrice de l’agence immobilière “BMS”, la référence multiservices : “Beaucoup de jeunes pensent que l’immobilier est un secteur facile pour gagner de l’argent. Cependant, il est très risqué, car la moindre erreur peut vous conduire en prison“, explique-t-elle. Karim Nikiema, courtier immobilier à Ziniaré, partage cette opinion. Selon lui, les jeunes sont attirés par l’idée que l’argent coule à flots dans ce secteur et qu’il n’est pas nécessaire de travailler dur pour en gagner.

L’immobilier le dernier rempart pour une jeunesse en quête perpétuelle d’emploi ?

Le chômage est l’une des principales raisons qui poussent les jeunes vers l’immobilier, comme l’explique Boureima Sawadogo, PDG de l’entreprise Vainqueur Immobilier de Ziniaré : “La plupart du temps, les jeunes se tournent vers l’immobilier parce qu’ils n’ont pas d’autres options. Ils pensent que c’est un moyen facile de gagner de l’argent. Lorsqu’ils se retrouvent sans emploi, devenir courtier immobilier devient leur solution de secours.” Bien que certaines personnes soient passionnées par l’immobilier, la majorité des courtiers s’y lancent par manque d’opportunités d’emploi, selon Florent Dabone, président de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré. Il ajoute que l’immobilier est aujourd’hui un métier informel.

Boureima Sawadogo, PDG de l’entreprise Vainqueur Immobilier de Ziniaré.

La majorité des entreprises immobilières à Ziniaré opèrent dans l’illégalité. Selon Boureima Sawadogo, de nombreuses personnes travaillent comme courtiers immobiliers de manière informelle. Elles ne cherchent pas à régulariser leur situation, et en cas de litige, il est difficile de les retrouver, laissant les acheteurs dans la confusion. Solange Belemviré précise qu’à Ziniaré, la plupart sont en réalité des courtiers, car pour être un courtier officiel, il faut travailler pour une entreprise immobilière légalement reconnue. Certains jeunes créent des entreprises immobilières sans se soucier de la légalité, comme l’explique Karim Nikiema. Ils négligent les formalités d’agrément avant de commencer leurs activités.

Karim Nikiema, courtier immobilier à Ziniaré.

Comment réguler le secteur immobilier à Ziniaré ?

Les acteurs du secteur suggèrent plusieurs approches. Solange Belemviré encourage les courtiers professionnels de Ziniaré à s’organiser en association pour mieux contrôler leurs actions et pouvoir recourir à un avocat en cas de litige. Karim Nikiema recommande la légalisation des entreprises immobilières à Ziniaré, les poussant à régulariser leurs documents et à s’enregistrer au registre du commerce pour éviter le désordre.

Florent Dabone, président de la délégation spéciale de la commune de Ziniaré.

Boureima Sawadogo estime que le service domanial de la mairie de Ziniaré devrait prendre des mesures pour mieux organiser les agences immobilières, notamment en recensant les entreprises crédibles et en leur délivrant des cartes professionnelles.

Florent Dabone pense que l’État doit reconnaître officiellement la profession de courtier immobilier et mettre en place des réglementations pour les encadrer, comme c’est le cas pour d’autres secteurs informels. En attendant que chacun prenne ses responsabilités, la situation à Ziniaré demeure préoccupante. Les nombreuses plaintes déposées chaque jour devant les tribunaux en sont la preuve. Il est crucial que les autorités compétentes interviennent pour désamorcer cette bombe à à retardement, qui pourrait s’ajouter aux litiges fonciers déjà difficiles à résoudre.

Jacob Ouédraogo

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