SNC 2023 : Les impressions des festivaliers au micro de Yirimedia.

Du 29 avril au 6 mai, la capitale économique du Burkina Faso accueille la 20e édition de la Semaine nationale de la culture. Quelles sont les impressions des Bobolais, cinq ans après la suspension de cet événement culturel ? Micro-trottoir.

Après le SIAO et le FESPACO, les Burkinabés célèbrent la Semaine nationale de la culture dans la ville de Sya. Sanou Minata, restauratrice à Bobo Dioulasso, donne ses impressions : “Je suis contente que la SNC ait lieu.

C’était à cause de la maladie qu’on avait arrêté cela. Maintenant que cela va commencer, ils devraient également tenir compte de nous, les pauvres. Que la paix revienne dans le pays, mais il ne faut pas que les autorités oublient les pauvres pendant cette période de la SNC.”

Même son de cloche pour Sebgo Charlemagne, habitant de la ville :

“Je trouve que c’est un événement que nous avions arrêté depuis longtemps vu la situation du pays. Mais le faire cette année, c’est un signal fort que nous envoyons aux yeux du monde. Il faut vraiment que le pays aille de l’avant. Même si nous avons des problèmes, cela ne nous empêche pas de célébrer la culture dans notre capitale économique.”

Magali Brahima espère une meilleure édition cette année : “Cela fait plusieurs années que nous n’avons plus organisé cela. Je ne pensais pas que cela aurait lieu dans le contexte de la situation sécuritaire. Mais j’espère une meilleure SNC malgré le contexte. Nous vivons au jour le jour, ce n’est pas facile. Mais nous prions Dieu pour que tout revienne à la normale.

Wiser l’Américain, jeune commerçant de vêtements, est ravi : “Personnellement, je ressens de la joie. C’est un événement auquel nous participons tous. Il y a une valorisation

de la culture burkinabè et cela me réjouit. Également, du fait que cela se tient à Bobo, c’est une fierté pour moi.”

Contrairement à lui, Djiguimdé Dramane, vendeur ambulant, s’inquiète de la situation sécuritaire : “L’événement de la SNC avait été annulé avant d’être remis en route. Je suis très inquiet pour la sécurité, certains villages ne vivent pas en paix, donc cela m’inquiète. Je souhaite que les FDS sécurisent bien la ville.

Comme il y aura beaucoup de gens en ville, il est préférable que la sécurité soit renforcée. Je veux en particulier que les organisateurs revoient les prix des stands pour que cela soit accessible à tous. Malheureusement, je n’ai pas les moyens d’avoir un stand car je n’ai pas la somme demandée, mais je donne mon point de vue pour améliorer la situation.”

Micro-trottoir réalisé par Issa Sidwayan.

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