Le lancement de la 4e édition de la journée nationale de l’arbre dans la région du centre ouest, s’est tenue ce samedi 6 août 2022 à Doulou(village situé à 15 km de Koudougou). Cette année, plus de 200 000 plants seront mis sous terre.« Arbre, facteur de solidarité et de résilience», c’est autour de ce thème que se tient la 4è édition de cette journée dédiée à l’arbre au Burkina.
Initiée en juillet 2018, afin de susciter une mobilisation générale de toute les couches socio-professionnelles pour une restauration des terres et des forêts dégradées, la journée nationale de l’arbre célébrée chaque 6 août commence à être une coutume chez les burkinabés. Ainsi, plus de 200 000 espèces seront plantées dans la région du Centre-Ouest contre plus de 900 000 sur le territoire national.
Créer un engouement populaire pour la plantation, l’entretien et la protection des plants mis en terre ; et de magnifier l’arbre pour ses multiples fonctions et services socio-économiques et culturels, sont les objectifs de cette initiative marquée par des activités de reboisement.
Pour la présente édition, un accent particulier est mis sur les populations déplacées internes car étant en majorité des agriculteurs, cette tranche de la population constitue une pression sur les ressources forestières dans les communes d’accueil pour les besoins énergétiques , alimentaires et sanitaires. Selon Boubakar Nouhoun Traoré, gouverneur de la région du Centre-Ouest, président de cette activité, le but est que ces populations puissent participer à cette reforestation pour pouvoir avoir des lopins de terre pour cultiver et pouvoir entretenir leurs familles. « Nous allons à travers les différents services techniques, sensibiliser ces populations déplacées internes pour qu’elles puissent restaurer le couvert végétal qui a été dégradé du fait de l’action humaine.» a-t-il ajouté.
Cependant, un constat revient après chaque activité de reboisement, les plants ne sont pas entretenus et peu d’eux survivent. C’est là, dit le gouverneur, toute la faiblesse de cette initiative lors des précédents bilans. «Il y’a de l’engouement lorsqu’il s’agit de planter mais malheureusement le taux de survie de ces plantes est assez faible» explique-t-il. De ce fait , Boubakar Nouhoun Traoré appel les responsables coutumiers, les religieux , les associations de la société civile, et toute la population à entretenir ses arbres afin d’obtenir un bon taux de succès.
Pour Naaba Siguiri, chef de Doulou, c’est avec une légitime fierté qu’ils accueillent cette journée nationale de l’arbre. Quant-à l’entretien et la survie des ces plantes, il compte solliciter l’aide du groupe d’auto-défense du village à veiller sur ces espèces et s’engage à prendre des mesures dissuasives afin de protéger ces plants contre les animaux.
Yaya TRAORE