Depuis l’avènement du MPSR au pouvoir le 24 janvier 2022, les institutions de notre pays connaissent un délitement sans précédent.
D’abord beaucoup s’efforcent au bout de leur souffle pour qu’on ne qualifie pas la prise du pouvoir des militaires comme un coup d’État en brandissant la démission de Roch KABORÉ. Cependant pour faire simple, on peut faire remarquer que l’avènement du MPSR est antérieur à la démission du président KABORÉ.Quand les militaires prenaient le pouvoir, l’ex locataire de Kosyam n’avait pas lâché le fauteuil : C’est un fait.Nous ne remettons pas en cause les mobiles du coup d’État, les défaillances du régime KABORE sont là palpables et indiscutables.Seulement il faut se dire que quelque soit la noblesse ou la pertinence des mobiles du coup de force militaire, ce changement anti-constitutionnel ne peut avoir autre nom que coup d’État.
Ce qui est curieux est que nous assistons à l’avènement de neo-intellectuels qui se font le devoir d’expliquer la démarche de la junte mieux que les nouvelles autorités, elles-mêmes.
Nous avons évincé dans la précipitation les maires et les présidents des conseils régionaux.Et l’une des réalités qu’on croyait éviter avec la dissolution des collectivités territoriales ,c’est la politisation de l’appareil d’Etat. Mais à l’épreuve des faits, il s’avère que les chapelles font le tout pour le tout pour influencer ces délégations spéciales.
Pourtant pendant ce petit temps de flottement institutionnel, nos collectivités territoriales restent vulnérables notamment sur le plan sécuritaire.
Le dernier fait institutionnel qui intrigue plus d’un ,est la prestation du colonel Damiba comme chef de l’État.
Le conseil constitutionnel confirme la constitutionnalité des faits. Et jusqu’à preuve de contraire, nous sommes dans un ordre constitutionnel qui n’est pas normal.Les juges constitutionnels tout comme la junte militaire en mieux.
Qu’est ce que il faut comprendre par cette prestation ?
Quelle est la valeur réelle de la prestation ?
Nous laissons le soin aux voix plus autorisées de répondre.
La seule chose qui est incompréhensible voire inadmissible c’est le silence coupable de l’Elite: Analystes politiques, les spécialistes du Droit, les éminents journalistes.
De toutes les manières, on prête serment pour défendre la constitution, mais dans notre cas précis ,c’est un acte fondamental qui a ravi la vedette.