Ceci est un message du gouverneur du Plateau-Central à l’occasion de la fête de l’indépendance
Avant tout propos, je voudrais vous dire merci à toutes et à tous d’être ici présent en cette date remplie de symbole. Vous le savez, le 11 décembre appartient à tous les burkinabè et chaque année à cette date, dans le respect de nos différences, nous nous retrouvons, nous enfants du pays des Hommes intègres, autour de nos armées et de nos valeurs communes, pour célébrer notre communauté de destin et exalter notre mère patrie.
Mesdames et messieurs
« La patrie se compose des morts qui l’ont fondé aussi bien que des vivants qui la continuent » dit-on, c’est pourquoi, en ces moments difficiles que nous vivons, moment de tristesse, de désolation et d’épreuves, je voudrais d’entrée de jeu, traduire toute ma compassion aux familles endeuillées et éprouvées par la situation sécuritaire et souhaiter également que nous observions une minute de silence à l’endroit de nos martyres (observer une minute de silence). Je vous remercie.
Distingués invités
Mesdames et messieurs
En ce jour mémorable consacré à la célébration de l’accession de notre pays à l’indépendance, je prends la parole pour une fois de plus traduire ma reconnaissance légitime à vous membres des corps constitués, aux populations et forces vives du Plateau Central pour votre constante et légendaire disponibilité. Pour cela, j’adresse de vive voix, mes sincères remerciements, à chacune et à chacun de vous ici présent, à vous qui avez toujours répondu présent chaque fois que j’ai eu besoin de vos concours, recevez ma profonde reconnaissance.
Je salue au passage cette forte mobilisation qui traduit assurément l’intérêt combien important que vous accordez à ce jour historique marquant le 61ème anniversaire de l’indépendance de notre pays le Burkina Faso.
C’est également le signe incontestable et manifeste de votre attachement inébranlable à la mère patrie et de votre engagement et détermination à hisser haut le flambeau légué par nos devanciers.
Distingués personnalités ;
Mesdames et Messieurs ;
Comme vous le savez tous déjà, la célébration tournante de cette fête nationale, l’organisation des festivités de cette année 2021 était initialement prévue pour se tenir dans notre région.
Cependant,au regard du contexte sécuritaire délétère marqué par les attaques terroristes de plus en plus récurrentes et croissantes, et surtout l’attaque sanglante perpétrée contre le détachement de Inata le 14 novembre 2021, attaque qui a suscité çà et là des sentiments d’indignation généralisée, les plus hautes autorités de notre pays ont pris la pleine mesure de la situation et pour respecter la mémoire des victimes ont décidé en conseil des Ministres en sa séance du jeudi 25 novembre 2021 de reporter les festivités du 11 décembre 2021 à 2022.
Mesdames et messieurs,
Cela prouve comme si besoin en était que le Gouvernement, à travers ce report, mesure la gravité de la situation et la profondeur de la douleur qu’endure le peuple burkinabè, cela prouve également que le Chef de l’Etat et le Gouvernement ont foi en de lendemains meilleurs sur les plans sécuritaire, politique et social pour notre pays. Le Chef de l’Etat a du reste entrepris des réformes profondes qui devront à terme aboutir à la sécurisation du territoire, au retour des Personne Déplacées Internes dans leurs localités et à la poursuite de la mise en place des services sociaux de base.
Pour ce faire, la nation a besoin du secours de ses enfants à travers le consentement d’un effort de guerre dont les modalités seront communiquées incessamment.
Population du plateau central
Mesdames et messieurs les membres du comité régional d’organisation du 11 décembre,
Au regard de l’élan et de la forte dynamique amorcés dans les préparatifs des festivités du 11 décembre, vous comprenez que c’est en toute connaissance de cause que, lors de la rencontre du Gouvernement avec les forces vives du plateau central tenue le lundi 6 décembre 2021, que le Gouvernement, à travers le président du CNO, a présenter ses regrets les plus sincères pour le report de ce grand événement d’envergure national prévu se tenir ici à Ziniaré.
Je présume que les mêmes sentiments vous animent actuellement car, depuis la prise du flambeau à Banfora, du Ganzourgou au Kourwéogo en passant par l’Oubritenga vous vous êtes fortement impliqués, individuellement et collectivement pour une organisation réussie de cette fête nationale. Aussi, cette annonce de l’organisation de la fête nationale au Plateau central a-t-elle suscité une ferveur populaire au sein de toutes les couches socio-professionnelles et une mobilisation en bloc comme un seul homme pour relever les défis y relatifs. Mais, comme le dit un adage, « l’homme propose mais c’est Dieu qui dispose » pour dire qu’à l’impossible nul n’est tenu ! C’est dire ainsi que la région du Plateau Central va devoir patienter. A vous tous, d’ici ou d’ailleurs, à mes chers collaborateurs et aux forces vives, je n’apprends rien en disant que toute chose se fait belle en son temps et le jour que la providence aura choisi sera le meilleur pour la région du Plateau Central et pour le Burkina Faso, notre chère patrie. C’est dans cet espoir, et au regard des efforts incommensurables déployés et des sacrifices hautement consentis que je voudrais saluer l’engagement de tous et de chacun. Forces vives du Plateau Central, vous avez fait montre d’amour et d’attachement pour votre région, de la prise du flambeau, à la tournée du flambeau, de la réalisation des infrastructures étatiques et privées, à la participation aux grandes activités tenues dans la région, vous n’avez pas failli, vous avez assurez. Recevez ma profonde gratitude et avec vous, les corps constitués et bien entendu tous ceux qui, de quelque manière que ce soit ont poser un acte positif, dit un mot d’encouragement ou dit une prière…..
A présent, je voudrais de manière spécifique, avec émotion et déférence rendre un hommage soutenu à l’homme de culture, à la personnalité multidimensionnelle, parrain de l’évènement national du 11 décembre au plateau central, Maître PACERE, pour son dévouement sans faille et ses contributions patriotiques multiformes. Cher parrain, le lundi dernier 6 dernier, nous avons pris de la graine dans votre intervention, qui a fait écraser une larme à plus d’un dans la salle de conférence du conseil régional. De votre adresse, nous avons noté avec grand intérêt que quand les temps sont difficiles, le reflexe de repli sur soi peut exister alors qu’il faudrait être, au contraire, solidaire pour favoriser l’idée du progrès. Nous avons aussi noté que le 11 décembre est certes un moment de fierté collective mais c’est aussi un moment de gravité car il constitue une nouvelle occasion de rendre hommage à celles et à ceux qui sont morts pour la paix et la liberté et pour qui nous devons mérité d’être les dignes descendants. A vous, parrain, à vous Maître, à vous Excellence Naba Panantugri, respect et considération.
Distingués personnalités, Mesdames et Messieurs
Population du Plateau Central
Que dire du thème de la présente célébration qui est « Réconciliation nationale et cohésion sociale : devoir et responsabilité de tous pour un développement durable du Burkina Faso » ?, vous devez retenir que même si nous ne sommes pas tous coupables de la fragilisation du tissu social, nous sommes tous responsables de diverses manières de la préservation de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble. Aussi, face à ce phénomène complexe du terrorisme qui nous assaille et nous tenaille de toute part, nous devons avec humilité, désarmer les cœurs des rancunes et des rancœurs, nous devons jouer la carte du pardon et de l’apaisement à tous points de vue et surtout ériger un bloc homogène et solide derrière nos autorités et nos Forces de Défense et de Sécurité en vue de venir à bout de cette hydre. Ce n’est qu’à ce pris que nous pourrons sauver la mère patrie et mérité ainsi d’être les dignes enfants de nos fières aïeuls, ceux la même qui ont tout donné pour que ce pays existe, pour que ce pays soit reconstitué dans ses limites initiales, ceux la qui ont tout donné pour que nous soyons là, pour que nous soyons les filles et fils de ce pays, le Burkina Faso, patrie des hommes intègres, terre de combattants et de résistants.
Population du Plateau Central,
Plus que jamais, l’expérience nous invite individuellement et collectivement à une extrême vigilance, à la plus grande lucidité mais aussi à la plus grande prudence face à certaines dérives qui hélas sont préjudiciables au vivre ensemble et à la dynamique de développement entamée dans la région. Je voudrais donc, au moment où nous célébrons un moment fort de notre histoire rappeler la nécessité que des valeurs comme le dialogue intergénérationnel, le civisme, la tolérance et le respect de la différence doivent prévaloir en tout état de cause, d’où l’impératif de toujours faire place à la concertation, en un mot, privilégier la paix et la cohésion sociale. J’en appelle donc à favoriser les synergies gagnantes pour la stabilité, la sécurité
, la cohésion sociale et pour plus d’efficacité et de résultats dans le processus de réconciliation nationale voulu et entamé par le Chef de l’Etat SEM Rock Marc Christian KABORE. Pour ce faire, évitons de faire le jeu de l’ennemi qui, faut-il le rappeler est dans une posture de diviser pour mieux régner.
Mesdames et Messieurs,
C’est donc une invite à chacune et à chacun de vous, à jouer pleinement sa partition dans la consolidation de la cohésion sociale et dans la conduite du processus de réconciliation en vue d’une paix et d’un développement véritable et durable.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs ;
Je voudrais, à ce stade, du haut de cette tribune, profiter de ces instants solennels d’introspection pour rendre une fois de plus un vibrant hommage à nos braves Forces de Défense et de Sécurité, aux Volontaires pour la Défense de la Patrie et tous les acteurs civil ou militaire qui sont inlassablement engagés au front ou ailleurs, parfois jusqu’au sacrifice suprême pour défendre l’intégrité de notre territoire et ramener la paix et la quiétude au sein de nos populations.
Mesdames et Messieurs,
A présent, je voudrais ouvrir le chapitre de la reconnaissance, car ne dit-on pas qu’il n’y a pas un plus bel excès au monde que celui de la reconnaissance
Qu’il me soit permis d’adresser mes chaleureux hommages à l’ensemble des corps constitués, acteurs déconcentrés et décentralisés de la région du Plateau Central ainsi qu’à mes collaborateurs directs pour leur abnégation, leur dévouement et leur sens de l’intérêt général.
En outre, je voudrais particulièrement exprimer mes vives et chaleureuses félicitations aux personnes décorées cette année dans des domaines divers ; vous suscitez l’admiration de vos pairs et constituez pour tous une source d’inspiration. pour ma part, vous constituez pour moi, une grande fierté. A vous donc heureux récipiendaires qui, par votre don de soi et votre ardeur au travail, votre engagement exemplaire pour la patrie, bénéficiez de la reconnaissance de la nation toute entière j’adresse mes compliments et vous exhorte à poursuivre l’élan entamé dans vos tâches et missions quotidiennes.
J’adresse mes encouragements à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas été retenus cette année et qui, il faut le reconnaitre n’ont pas du tout démérité.
Mesdames et Messieurs,
Je ne saurais terminer mon propos sans réitérer mes vifs et sincères remerciements aux remparts inébranlables que sont autorités traditionnelles coutumières et religieuses qui se sont toujours caractérisés par leur engagement sans faille à nous accompagner dans nos différentes missions.
Enfin à vous tous, sans exclusive, je renouvelle mes remerciements et ma gratitude pour votre sens de l’engagement et du patriotisme.
Bonne fête de l’indépendance à toutes et à tous !
Vive la région du Plateau Central !
Vive le Burkina Faso sécurisé, réconcilié et débarrassé de toute forme de domination !
Je vous remercie !