La coalition nationale de lutte contre le mariage d’enfant au Burkina (CONAMEB) a organisé du 15 au 17 novembre 2024 un atelier sur la lutte contre le mariage d’enfant et les MGF au profit de 30 leaders communautaires à Ziniaré. L’objectif cette activité est d’emmener les leaders à promouvoir l’abandon de ces pratiques au sein de leurs communautés.
Contribuer à faire éliminer le mariage d’enfant et les mutilations génitales féminines, c’est l’objectif de cet atelier organisé du 15 au 17 novembre 2024 à Ziniaré. L’initiative est de la coalition nationale de lutte contre le mariage d’enfants et de l’ONG Voix de Femmes. En effet selon les récentes statistiques, 10 % des femmes au Burkina se sont mariées avant l’âge de 15 ans, 52 % avant l’âge de 18 ans et quant aux MGF, elles touchent 65 ,6% des femmes de 15 à 49 ans. Ces deux pratiques constituent une violation grave des droits des femmes, c’est pourquoi la CONAMEB et l’ONG Voix de Femmes entendent inverser la tendance à travers les actions de sensibilisation et de plaidoyer.
Mme Eulalie YERBANGA est la coordinatrice nationale de la CONAMEB et par ailleurs championne nationale de lutte contre le mariage d’enfants 2023.Selon elle ces deux pratiques sont des phénomènes néfastes qui empêchent aux femmes de contribuer au développement de notre pays.
Pendant les deux jours il y a eu des projections de films sur les conséquences des MGF mais aussi des témoignages émouvants qui ont convaincu plus d’un parmi les participants. Noélie DRABO est la présidente de l’association Baotabsonme de Dapélogo, elle fait partie de ceux qui ont été marqués par les images projetées. « Surtout au niveau des mutilations, quand on a vu les photos ça nous a tiqué. La salle était froide. On a promis vraiment de sensibiliser » a-t-elle indiqué. Avant d’ajouter : « On a écouté mais c’est surtout les photos là. Même la sensibilisation, il faut quand même matérialiser. Cela touche beaucoup les gens ». Cette rencontre de Ziniaré a enseigné beaucoup choses aux leaders communautaires qui ont pris la résolution de combattre ces deux pratiques dans leurs communautés. Naaba KARFO, chef du village de Maskoom dans la commune Nagréongo se dit prêt à travailler à l’abandon de ces deux pratiques. « Nous comptons beaucoup faire. Chez nous à Nagréongo nous avons beaucoup de PDI donc cela veut dire que nous sommes à cheval. Arrivés, nous allons commencer à sensibiliser » a-t-il promis. Au sortir de ces deux jours de formation, un réseau des leaders communautaires a été mis en place pour lutter contre ces deux pratiques.
Excision zéro, mariage d’enfant zéro c’est l’ambition affichée par les stratégies nationales contre ces deux pratiques d’ici 2024.
Le Citoyen