Plusieurs milliers de jeunes sont à Ouagadougou du 09 au 10 août pour la commémoration de la journée internationale de la jeunesse. Ce vendredi, la cérémonie d’ouverture de cette journée s’est tenue au Palais des Sports de Ouaga 2000 avec la présence effective du président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ par ailleurs patron de l’événement et devant au moins 15.000 jeunes venus des quatre coins du Burkina et d’Afrique.
La ville de Ouagadougou accueille avec fierté la jeunesse africaine pour la célébration de la journée internationale de la jeunesse 2024.
Cette année, le thème consacré est « Intégration, sécurité, paix et développement : rôle de la jeunesse africaine ». Sur le plan national, la réflexion va se porter sur « veille citoyenne et lutte contre l’insécurité ».
Prenant la parole, Moumouni Dialla Président du Conseil national de la Jeunesse du Burkina Faso par ailleurs Président de l’Union Panafricaine des jeunes, a salué la mobilisation exceptionnelle des jeunes en dépit du contexte sécuritaire difficile.
« L’Afrique ne dois pas être le berceau des maux. L’Afrique dois être le berceau des solutions. Dites à ceux qui disent que le Burkina n’est pas fréquentable que toute la jeunesse africaine est à Ouagadougou », a lancé Moumouni Dialla sous les ovations de la salle, qui n’a pas pu contenir le monde.
En effet, au moins 15000 jeunes venus des treize régions ont investi la cuvette du palais des sports pour célébrer cette journée.
Des délégations sont aussi venues de plusieurs pays ( au moins 70 personnes) et quatre ministres de jeunesse africaine étaient également présents.
Le ministre burkinabè en charge de la jeunesse du Burkina Roland Somda a salué la mobilisation des toutes les délégations et en particulier le comité d’organisation pour son ardeur à la réussite de la journée. Il a mis un point d’honneur sur la question de l’intégration africaine qui doit être une réalité.
La jeunesse est un atout a fait savoir pour sa part le capitaine Ibrahim Traoré dont le discours a vraisemblablement conquis le public, qui applaudissait à chacune de ses déclarations.
« Jeunesse du Burkina, jeunesse d’Afrique, la jeunesse c’est l’époque où on a pas le temps. Nous devons saisir l’occasion pour faire œuvre utile. La jeunesse est-elle un atout ou un obstacle au développement ? L’Afrique a la chance d’avoir une population jeune. Nous devons transformer notre jeunesse en un moteur de développement. Les jeunes laissez-moi vous dire que nous devons nous unir », a fait savoir le chef de l’État.
Pour lui, l’Afrique a tout le nécessaire pour amorcer son développement. Au-delà des immenses ressources naturelles qu’elle dispose, elle a une population jeune qui doit être la force motrice du développement.
Pour y arriver, le président du Faso pose une condition. L’union réelle entre Africains pour une autodétermination véritable. Pour ce faire, l’intégration et la solidarité sont indispensables.
Prenant l’exemple du Sahel qui vit les pires formes d’insécurité depuis plus d’une dizaine d’années, le Capitaine Ibrahim Traoré dénonce le silence des organisations sous-régionales pour venir en aide au Burkina Faso, a Niger et au Mali, soulignant l’impérieuse nécessité de l’union pour faire face à l’hydre terroriste.
« C’est un coup de gueule et je veux que l’UA ( l’Union africaine) l’entende pour sortir de son silence » a-t-il notamment déclaré faisant allusion à la récente attaque à Tinwazinden au Mali où l’Ukraine, un pays européen a ouvertement fait savoir qu’elle a participé à l’attaque terroriste qui a occasionné plusieurs morts au sein des forces armées maliennes.
Par ailleurs, le Capitaine Ibrahim Traoré a demandé aux jeunes de n’avoir pas peur sur le processus enclenché par les pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour leur souveraineté.
Sur l’impérialisme, il reste comme d’habitude droit dans ses bottes, il faut le combattre à tous les niveaux.
Des devanciers ont déjà affronté l’impérialisme, et la nouvelle génération doit rester digne pour ne pas les trahir, insiste le président Traoré.
« Nous n’avons pas peur et nous n’aurons jamais peur », ajoute-t-il, invitant les jeunes à de mobiliser pour la libération du continent.
Pour finir, il a insisté sur le travail sans lequel il n’ya point de développement encore moins d’indépendance véritable. Alors, les jeunes doivent rester sur leur garde et « bannir la lâcheté, la traîtrise et l’incompétence ».
Alain YAMEOGO