Le SYNTSHA est-il à la base des indemnités de garde impayées au district sanitaire de Ziniaré ? C’est que certains agents de santé du district Sanitaire de Ziniaré se disent.Cette situation d’indemnités impayées les a amené à réunir autour d’une assemblée générale ce mardi 13 juin 2023 dans la cour du CMA de Ziniaré afin décider des mesures à prendre pour rentrer dans leurs droits
Ils sont plusieurs, ces agents de santé à se réunir 13 juin 2023 dans la cour du CMA de Ziniaré afin réclamer le paiement de leurs indemnités de garde. C’est une assemblée générale à l’allure d’un mouvement d’humeur qui a permis à ces agents d’adopter des mesures pour exiger le payement de leur indemnités de garde de 2020, 2021 et 2022. En effet depuis la création de la fonction publique hospitalière en 2019, le paiement certaines indemnités des agents notamment celle liée à la garde est gérée par une structure appelée Agence nationale des soins de santé primaires (AGSP). Mais à en croire les manifestants du jour, sur les 70 districts sanitaires que compte le Burkina, tous les 69 ont vu les indemnités de garde payées, excepté le district de Ziniaré. Selon Hippolyte SAMA, l’un des leaders de ces agents mécontents, le SYNSTSHA est à la base de cette situation.
De ses explications toujours, le représentant du SYNSTSHA dans le comité de validation au sein du district, a voulu imposer le plafonnement du nombre de gardes et aussi exclure certaines catégories d’agents de la liste des bénéficiaires des indemnités de gardes.”Le SG du SYNSTSHA/Oubritenga a écrit une note de démission qu’il a adressé d’abord au président du comité de validation (le MCD, NDLR) avec ampliation le bureau national du SYNSTSHA, à la DRS et au DG de l’AGSP. Et c’est suite à cette note adressée à l’AGSP que le paiement n’a pas eu lieu.” a expliqué Hippolyte SAMA. Dans chaque district le comité de validation est composé de dix membres qui examinent les fiches des agents. Dans le comité du district de Ziniaré, seul le SYNSTSHA s’est retiré, ce qui ne devrait pas empêcher la validation des dossiers, estiment ces agents mécontents.“Lui il a prétexté qu’il n y a pas eu de consensus.Nous sommes dix, et une personne quitte d’elle même, les autres poursuivent le travail, et ils(AGSP) refusent de payer soit disant qu’on (le comité) n’est pas unanime. Non, à l’assemblée, les gens quittent la Salle mais est-ce qu’on ne vote pas les lois?”a dénoncé Hippolyte SAMA. Ils dénoncent par ailleurs la coupure de leurs salaires opérées au mois de mai 2023 pour des trop perçus.”Imagine un agent de santé dans un CSPS, ils sont deux personnes, ils vont prendre les gardes quinze jours, quinze jours.Et vous voulez qu’on plafonne ces gardes là ? Vous voulez les exploiter jusqu’à les tuer?” Interroge Esther YAMEOGO, sage-femme.L’assemblée générale a décidé de la suspension des gardes à la fin de ce mois de juin si on ne paie pas déjà les gardes passées.
Alassane OUEDRAOGO