Ce dimanche 19 juin 2022 s’est tenue dans la salle de conférence du Conseil régional du Plateau Central, une conférence islamique sur « La contribution des musulmans à l’édification d’un Burkina tolérant, solidaire et prospère ». Cette activité parrainée par le directeur régional de l’enseignement post-primaire et secondaire a mobilisé de nombreux militants et femmes de la province d’Oubritenga, du Ganzourgou et du Kourwéogo.Initiée par bureau exécutif du CERFI, cette conférence vise à interroger la participation du musulman sur l’édification d’une Nation stable.
Le Burkina Faso est confronté depuis 2016 à des attaques récurrentes des groupes armés terroristes fragilisant ainsi la cohésion sociale. Des valeurs comme la solidarité, la tolérance, la prospérité autrefois partagées, sont aujourd’hui ébranlées. C’est dans l’objectif de reconquérir ces valeurs que le Cercle d’études, de recherche et de formation islamique (CERFI) a organisé une conférence publique sur le thème « La contribution des musulmans à l’édification d’un Burkina tolérant, solidaire et prospère ». Cette conférence a été animée par Halidou Ilboudo, imam au CERFI et l’AEEMB. Dans sa communication, le conférencier du jour s’est d’abord attelé sur l’état actuel du Burkina Faso sur le plan de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Pour lui, le Burkina Faso se trouve dans une situation désagréable dûe aux attaques terroristes. À cela s’ajoute, « l’urbanisation à outrance avec la criminalité comme corollaire, la difficile mobilité des autorités religieuses, le fort taux de chômage de la jeunesse, le faible attachement à la Nation.» qui durcissent encore la situation.Outre ces problèmes, le Burkina Faso est confronté « à une extrême pauvreté et un déplacement massif de la population. » Toutes ces difficultés ne devraient laisser personne Indifférente. Le religieux, en particulier le musulman a bien un rôle a jouer dans la reconquête de la paix et de la cohésion sociale. Pour le conférencier, les divergences idéologiques au sein de l’islam ne devraient pas être des sources de conflit quelconque. À en croire à Imam Ilboudo, l’acceptation et le respect des points de vue d’autrui doivent s’imposer à tout fidèle car c’est cela la compréhension saine de l’islam. « Le musulman doit être un homme de justice, de miséricorde, plein de sagesse, qui participe au développement de sa nation » a ajouté, imam Halidou Ilboudo.
Le coordonnateur régional du CERFI du Plateau Central M. Assane Dermé décline les objectifs de cette conférence et revient sur le du choix du théme: « C’est au regard de la situation nationale que le bureau exécutif du CERFI a décidé d’organiser des conférences publiques sur l’ensemble du territoire national. L’objectif de cette conférence est d’éclairer davantage les fidèles musulmans et de les inciter à travailler dans le sens de la préservation de la paix. » C’est aussi le point de vue du parrain de l’activité, Abdou Kirakoya, le directeur régional de l’enseignement post-primaire, secondaire.« Ce qui a milité à ce que j’accepte parrainer l’activité, c’est surtout la pertinence du thème par rapport à ce que les pays traverse» a t il fait remarquer. Les participants disent avoir tiré beaucoup de leçons et ont beaucoup appris à travers cette conférence. Issaka Zoungrana venu de Kourwéogo partage cette satisfaction : « J’ai appris comment le musulman peut contribuer à promouvoir la paix et la cohésion sociale. Je suis très heureux d’avoir participé et je repars satisfait. »
Toutes les interventions ont incité les participants à avoir de la lucidité, un tolérant afin de préserver du Burkina d’un affrontement ethnique ou religieux.
Sidwayan TIENDREBEOGO et Idrissa SAWADOGO (stagiaires)