Chaque 13 février est célébrée la journée mondiale de la radio par le monde entier.L’édition de 2022 est célébrée sous le thème :<<Radio et confiance >> par L’UNESCO.Yirimedia.com a décidé de tendre son micro à un passionné de la radio. Il vit à travers la radio et par la radio,lui c’est Abdoul Karim Sawadogo journaliste à la radio Bassy à Ziniaré.À travers un témoignage exclusif,il nous plonge dans ses débuts dans ce métier des ondes,se rappelle de ses moments les heureux à la radio et mais aussi ses ambitions.
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«J’ai commencé la radio, un 17 Novembre 2008 à kaya.Le virus qui m’a piqué quand j’étais très jeune à l’école. Parce que en son temps j’avais un cousin (actuellement un commissaire de police) qui faisait une émission Hip Hop sur la radio . À l’époque c’était dur hein, parce que moi même , je partais chez un couturier veiller pour pouvoir tourner les cassettes. C’était les cassettes là où tu devais tourner mettre , tel artiste face A ou face B , troisième son, ainsi de suite. Donc on le faisait; c’était l’avènement du HIP HOP au BURKINA Faso, nous même, on veillait des nuits pour transcrire des chansons pour lui, comme les chansons de Factor X et d’autres que les jeunes demandaient lors des nuits culturelles des lycées. Donc on l’aidait , on l’accompagnait, il était aimé même par un certain nombre de personnes et en son temps, il n’avait pas comme ça un salaire, il me disait souvent qu’à la fin du mois, on lui donne 12000 f CFA pour son savon. Donc le germe est né en moi.
Quand il a eu son concours, Il y avait un recrutement à la radio et un autre grand frère du quartier m’a dit pourquoi ne pas venir essayer comme mon cousin ? C’est là j’ai déposé mes dossiers pour être animateur HIP Hop à la radio Kaya fm. Je pense que c’était quatre mois après, on m’a nommé chef de programme, mais à un moment donné, j’étais chargé aussi de la gestion du personnel. Petit à petit, on s’est lancé dans le journalisme, dans la gestion des émissions interactives et J’ai démissionné de Kaya fm en 2014 , pour la radio Bassy fm à Ziniaré. Depuis lors , je ne fais plus du Hip Hop mais je me suis lancé dans le journalisme en temps plein. Je me consacre à la collecte , au traitement et à la diffussion de l’information.Je suis le responsable commercial et marketing de la radio . Donc pour moi la radio est née d’une passion. C’est un métier principal pour moi ,même si nous faisons d’autres activités pour joindre les deux bouts. J’exhorte la jeune génération, surtout ceux la qui sont à l’université et qui ont décidé de faire la communication, de le faire, car la communication dans son ensemble est très bien. Les moments que je ne peux pas oublier , c’est quand j’ai été primé dans les années 2012-2013. Parce que j’animais une émission Hip Hop. Et le reseau Orange en son temps, était venu pour faire des sondages, pour voir les radios les plus écoutées , plus particulièrement les émissions les plus écoutées pour sponsoriser.Et sur cinq radios, c’était mon émission qui était la plus suivie. Je vous avoue quand ce moment on parlait pas de salaire mais on parlait de popularité. On était trop aimé par la génération, n’en parlons pas des dragues à l’antenne même, et quand on partait pour les évènements dans les établissement scolaires d’autres même pleuraient de joie de nous retrouver parce qu’ ils t’écoutaient à la radio et ne savaient pas qui tu étais réellement. Actuellement je vis bien de la radio . Si c’est à refaire , je resterai toujours dans ce métier et pourquoi pas un jour être un patron de média. Et on m’appelait ”Rambo du guetto”
L’auditoire est vraiment diversifié, parce que ceux qui écoutent la radio ne sont pas trop accrochés au numérique , c’est pourquoi, nos émissions sont plus souvent en langue nationale, pour que le commerçant ou le paysan qui est dans le village puisse avoir accès à l’information. On s’adapte aussi à la nouvelle donne en publiant certaines émissions les plus importantes sur notre page Facebook, on m’appelait Rambo du guetto .>>
Propos recueillis par Le citoyen