Dans la nuit du 4 au 5 août 1983, l’ancien premier ministre de la Haute-Volta, le capitaine Thomas Sankara, orchestre un coup d’État et renverse le gouvernement militaire de Jean-Baptiste Ouedraogo. Ce coup d’État est le troisième réussi en autant d’années dans ce petit pays d’Afrique occidentale.
Le 17 juin 1983, le président Ouedraogo effectue une purge au sein du gouvernement de la Haute-Volta. Le premier ministre Thomas Sankara est arrêté, car il est soupçonné de comploter avec la Libye dans le but de renverser le gouvernement de Ouedraogo. Sankara, un capitaine parachutiste, a joué un rôle clé dans le coup d’État de 1982 qui a porté Ouedraogo au pouvoir. Moins de deux mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 août 1983, Thomas Sankara renverse le gouvernement de Ouedraogo. Le coup d’État fait 13 morts et 15 blessés, dont 6 citoyens français. Sankara forme un Conseil national révolutionnaire pour gouverner le pays et exprime sa volonté d’entreprendre des réformes populaires. Il fait également changer le nom du pays de Haute-Volta à Burkina Faso, qui signifie « patrie des hommes intègres ». Dans une annonce radiodiffusée, le 5 août, Sankara déclare que Ouedraogo a été mis en garde à vue et que l’ancien gouvernement a servi « les intérêts de la domination étrangère et du néo-colonialisme ». Même s’il avoue être en bons termes avec le leader libyen Muammar al-Khadafi, Sankara nie que la Lybie lui ait fourni un support militaire pour réussir son coup d’État. Le 7 août 1983, Sankara promet de poursuivre une politique extérieure conséquente avec les objectifs du mouvement des pays non-alignés. Il sera assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État dirigé par Blaise Compaoré.
Source: perspectives d’Afrique