Le théâtre, un domaine du rire, de distraction et de porteur de message serrait le métier par excellence de mademoiselle BELLOU Orokia, précédemment étudiante à l’UNZ. Amoureuse et passionnée par cette activité elle finit par créer la troupe théâtrale Etalon de l’Espoir afin d’ouvrir une porte à d’autres personnes du monde universitaire. Allons donc à la découverte de Orokia BELLOU actrice en théâtre .
Née en mars 1992 et grandie à Boromo, Orokia BELLOU est une jeune fille dont l’intégration auprès de ses camarades n’a pas été chose facile. Chose qui s’explique par sa corpulence qui faisait d’elle un objet de moquerie et de rejet à son égard. « J’avais du mal à m’intégrer parce que je ne ressemblais pas aux autres enfants. À chaque moment qu’ils me voyaient venir, ils disaient voilà la grosse, en même temps les gens avaient une autre vision de moi donc du coup je me sentais rejetée par la société ce qui d’ailleurs me frustrais », déplore-t-elle. Pour elle, il faillait briser cette manière d’être vue par la société. C’est ainsi grâce faisant, Orokia croisera le chemin de son ange bienfaiteur, chose qui ouvrira une porte à laquelle elle verra son avenir se construire. A l’attendre, c’est grâce à une Blanche en association avec son établissement qui ont décidé de faire du théâtre et elle a été choisie pour jouer un rôle. « J’ai joué le rôle de maman et cela m’allait très bien. C’est par là est né l’idée du théâtre en moi », s’exclama. Mais l’histoire ne s’est pas limitée là. Après le primaire, la jeune grosse demoiselle va continuer à nourrir son art qui est le théâtre. Ainsi elle va intégrer une troupe théâtrale dès son entrée au lycée et bénéficierait des activités culturelles en jouant le rôle d’actrice principale jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Faire rire le public, leur apporter la joie du cœur et les sensibiliser sur des thématiques dévient alors la mission de la jeune Orokia. Après son bac en 2014, elle décide de venir faire les Lettres Modernes à l’université de Koudougou, actuelle Université Norbert ZONGO. Là aussi un problème se pose. « Je ne connaissais personne à Koudougou », s’est-elle désolée. Que faire ? Comme on le dit, aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre d’année, c’est ainsi que par les conseils des proches et ami(e)s, Orokia BELLOU mettra en place deux ans plus tard (2016) sa propre structure dénommée Troupe Théâtrale Etalons de l’Espoir. Fondatrice et présidente de sa structure, elle va se lancer dans la formation des jeunes acteurs talentueux qui évoluent dans le même domaine, ce qui va permettre à sa structure de participer à des compétitions culturelles et universitaires.
Entre études et activités culturelles, Orokia a toujours suit concilier ces deux activités car pour elle, la carrière universitaire est un lieu par excellence de se faire former et faire valoir ses compétences. « Je dirai que c’est par passion que je suis arrivée à concilier ces deux activités car quand il y a la passion on peut tout faire », ajoute-elle. Comme soutien, elle n’en a pas manqué en dépit de son intégration à l’UNZ de même que dans le domaine de la culture. A l’université, Orokia a bénéficié du soutien de certains responsables tels que Docteur Landry YAMEOGO (ancien directeur de l’UFR/LSH), Docteur Ernest BASSANE (nouveau directeur de l’UFR/LSH) et bien d’autres pour la création de sa troupe. Des devanciers comme GANAME, ANCIEN et Ildevert MEDA sont des professionnels de référence car elle a toujours bénéficié de leurs conseils et soutiens. Aujourd’hui, elle est enseignante vacataire et continue à se professionnaliser en art du spectacle. Cependant, le soutien matériel, moral et financier font obstacles à la réalisation de certains de ses projets. Nonobstant, elle garde espoir car elle rêve plus grand. « A l’avenir je veux pouvoir faire des tournées à l’intérieur du pays c’est-à-dire circuler dans tous les villes du Burkina Faso. En plus de cela je veux pouvoir faire des tournées à l’international avec la troupe théâtrale puisque j’ai des acteurs qui regorge du talent. Donc on aimerait montrer notre potentiel au Burkinabé en sensibilisant plus de mondes avant d’aller à l’international. Mais il faut souligner que pour réaliser un tel projet cela nécessite de l’accompagnement financier et matériel », espère-t-elle. Quant à la famille de Orokia, c’est une fierté pour elle de savoir qu’elle a du talent à revendre et ce n’est pas Ismaël BELLOU, son frère cadet qui dira le contraire. « Ma grande sœur a du talent dans le théâtre et pour cela nous la soutenons comme nous pouvons et on espère la voir jouer au Burkina et pourquoi pas à l’international », affirme-t-il.
Dramane FAYAMA (correspondant)
Le théâtre est vraiment un domaine a apprécié. J’adore faire du théâtre