Fait de société: Des enfants bastonnent leur père à Ziniaré

La scène est digne d’un film hollywoodien. Les faits se passent au secteur 02 de Ziniaré, le samedi 06 février dernier.

En ce début de week-end, le quartier baignait dans un calme profond: les habitants du quartier avaient perdu la veille le patriarche de la famille.
Et soudainement des cris,du vacarme brisèrent cette tranquillité, au nombre de cinq(05) des jeunes garçons, enfants d’une même mère étaient en train de ligoter leur père, après l’avoir mis à terre .Le voisinage alerté par les cris de détresse de Ladji Oumarou accourut aussitôt, une seule question préoccupa tous ces arrivants :Qu’est ce qui a pu bien amener ces garçons à violenter leur géniteur ? Fait rarissime sous nos tropiques.
Plusieurs témoignages indiquent que  le vieux Ladji Oumarou aurait répudié sa première femme ce qui a entrainé le courroux des cinq jeunes garçons de cette dernière. Selon toujours les explications cette dernière a été accusée de sorcellerie par son mari, le vieux Oumarou, pour ensuite être répudiée. Cette décision révolta nos cinq bastonneurs qui se regroupèrent pour venger leur mère. Avant d’attacher Ladji,Ousmane* et ses quatres  frères ont pris le soin de décoiffer le toit de la maison de leur petite-maman Sadia , deuxième femme de Ladji. En voulant s’opposer à la destruction de la maison de son épouse Sadia, le vieux s’est vu expulser de sa propre cour une première fois de façon musclée, et pour une deuxième fois il tente d’accéder à la cour par le mur. Il est donc vite mis à terre et ligoté par ses propres enfants.
Parents et voisins venus au secours sont tous renvoyés et même menacés par les enfants de Ladji. Selon les dires des garçons, Sadia de par son influence sur Ladji Oumarou ,est à la base de la répudiation de leur mère, et doit par conséquent quitter la cour familiale. Absente au moment de l’incident ,ils promirent en finir avec elle à son retour .Impuissant face à cette scène le voisinage fait alors appel aux forces de sécurité, et au moment où nous traçons ces lignes, les jeunes garçons sont toujours entre leurs mains.
Ce fait qu’on pourrait qualifier de sacrilège, de profanation est la traduction parfaite de l’effritement de nos vertus. Autrefois, le père qui était sacré ,vénéré, est aujourd’hui honni et battu.

*Les noms ont été volontairement modifiés.

Le Citoyen

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